Combien de temps perdu sur mon trajet quotidien?
Les travaux se concentrent sur des tronçons de 6 kilomètres au maximum. La réduction de la vitesse à 80 km/heure sur une telle distance ne vous fera perdre que 1 à 2 minutes sur votre temps habituel de parcours. Avec 33’000 véhicules par jours en moyenne, ce secteur ne connaît pas de surcharge de trafic en temps normal. Seules certaines périodes de l’année (haute saison touristique du vendredi au dimanche, par exemple) sont concernées. Mais ces ralentissements ne devraient pas causer de véritables bouchons.
Pourquoi de simples travaux d’entretien durent-ils aussi longtemps?
Parce qu’il ne s’agit pas d’un simple entretien. C’est pour cette raison que nous parlons de «travaux de réfection». Toutes les infrastructures routières ont été analysées. Certaines présentent des dégâts visibles, d’autres doivent être mises aux normes pour prévenir des dégradations futures. Dans ce secteur, 35 ouvrages (ponts, passages supérieurs et inférieurs, ouvrages hydrauliques) doivent être assainis. Le système d’évacuation des eaux va être entièrement refait: un chantier énorme, même s’il reste souterrain. De plus, les travaux de réfection doivent respecter les prescriptions environnementales actuelles, les dispositions de l’ordonnance sur les accidents majeurs et d’autres mesures de sécurité. Ces contraintes entraînent des travaux supplémentaires qui allongent aussi la durée des chantiers.
Pourquoi les chantiers se multiplient-ils sur les autoroutes suisses?
Le trafic a massivement augmenté ces dernières années. C’est pourquoi les revêtements s’usent davantage aujourd’hui qu’il y a dix ans, notamment du fait des poids lourds. En outre, certaines autoroutes actuelles datent de l’époque pionnière des années 1960 et 1970, ce qui explique que de nombreux tronçons autoroutiers ont dû être complètement rénovés ces dernières années, et que d’autres le seront à l’avenir.
Les Suisses sont-ils des perfectionnistes en matière de réfection autoroutière?
Les réfections du revêtement ne sont pas un luxe, mais un impératif de sécurité du trafic. En Suisse, les exigences posées en matière de qualité de la chaussée sont particulièrement élevées, en raison de la grande densité du trafic et des écarts de températures. Au milieu de l’été, la température du revêtement peut atteindre 70°C, et chuter à -20°C en hiver. De telles variations exigent des matériaux capables d’y résister: ils ne peuvent être ni trop mous ni trop durs. Les pays situés plus au sud ne connaissent pas ce problème.
Pourquoi ne travaille-t-on pas davantage de nuit?
Plusieurs raisons s’opposent à l’intensification du travail nocturne déjà pratiqué.
- Il n’est pas possible de garantir la qualité voulue pour tous les travaux de nuit. Par exemple, il est nettement plus simple de poser un revêtement sans interruption de jour.
- La Suisse est un pays très densément peuplé. Le bruit des travaux nocturnes dérange la population riveraine de l’autoroute. De plus, conformément à l’ordonnance sur la protection contre le bruit, les niveaux sonores admissibles sont plus bas la nuit que le jour.
- Le travail de nuit augmente énormément les coûts des travaux. Une infrastructure supplémentaire est en outre nécessaire, par exemple pour l’éclairage.